Le Journal d’une combattante pourrait être un chapitre de No Logo, le
célèbre livre de Naomi Klein qui l’a propulsée au-devant de la scène de
la lutte pour une autre mondialisation.
No Logo s’arrêtait précisément
au moment où commençaient à Seattle deux années de manifestation à
travers le monde, qui sont suivies minutieusement dans ce livre : Naomi
Klein est en Asie avec les ouvriers, à Prague ou à Québec avec les
manifestants.
Elle parle de libre-échange, de criminalisation de la
dissidence, mais aussi du regain de militantisme et à travers lui de
l’espoir d’un monde régi par d’autres valeurs que celles du capital.
Le
grand mérite de Naomi Klein est de livrer des témoignages de
l’intérieur. Elle est certes engagée dans les luttes dont elle parle,
mais c’est d’abord en tant que journaliste qui cherche à comprendre
qu’elle explique les phénomènes dont elle est témoin.
De
la conférence de Seattle en 1999 aux événements du 11 septembre 2001,
la militante anti-mondialisation livre son journal
à travers deux années de chroniques publiées dans le Globe and Mail et
le New-York Times.
"...dans notre culture, les marques de boissons gazeuses, d'ordinateurs,... font offices de dieux. Ces marques nous ont donné nos icônes nos plus puissantes et nos monuments les plus utopiques. Ce sont elles, et non pas les religions, les intellectuelles, les poètes ou la classe politique, qui nous proposent aujourd’hui des mots et des images de notre vécu. Tous sommes tous des employés de Nike, d'Apple..."
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