Armes de corruption massive
Secrets et combines des marchands de canon
Aujourd'hui, les « transferts d'armements » assurent des centaines de
milliers d'emplois dans les pays vendeurs, généralement au Nord.
Dans les pays acheteurs, le plus souvent au Sud, les armes servent à dissuader des adversaires potentiels ou à conduire des guerres. Et à enrichir les élites...
Car les contrats de ventes d'armes donnent
traditionnellement lieu à des commissions occultes considérables. Et
quand les industriels refusent de pratiquer la corruption, leurs carnets
de commandes se tarissent...
Jean Guisnel propose dans ce livre un voyage inédit vers le côté obscur des industries d'armement. Après des années d'enquête, il dévoile les ressorts de ce monde régi par le secret et révèle le rôle de représentants de commerce très particuliers : ceux qui agissent dans l'ombre pour « huiler les rouages » en reversant aux décideurs une partie des sommes que leur État paiera pour acquérir des armes.
D'où des portraits de personnages hauts en couleur, qui n'ont
qu'un désir : devenir riches. D'où, surtout, une cascade de révélations
sur les dessous des grands marchés d'armement, où les responsables
politiques jouent souvent un rôle déterminant.
Depuis le méga-scandale de corruption de l'affaire British Aerospace en Arabie saoudite, jusqu'aux rétrocommissions de la vente de sous-marins français au Pakistan ou aux mésaventures du Rafale - et bien d'autres encore.
À l'heure où les institutions internationales prétendent « moraliser » ces marchés, ce livre montre l'ingéniosité dont font preuve les « marchands de canons » pour renouveler des méthodes de corruption vieilles comme le monde...
"Cela ne me fait pas honte. Je ne suis pas de ceux qui placent leur morale et leurs affaires dans des compartiments étanches. Tout l'argent que mes concurrents dépensent en hôpitaux, cathédrale et autres moyens de se donner bonne conscience, je le consacre pour ma part à des expériences et des recherches pour améliorer les façons de détruire la vie et la propriété. C'est ce que j'ai toujours fait, et ce que je ferai toujours.
C'est pourquoi la moralité de vos cartes de Noël célébrant la paix sur terre et la bienveillance entre les hommes ne me sert à rien. Votre chétienneté, qui enjoint de ne pas résister au mal et tendre l'autre joue, me conduirait à la faillite.
Ma morale, ma religion, doit faire toute sa place aux canons et aux torpilles."
Georges Bernard SHAW dans Major Barbara, 1905.
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