En
décembre 1969, deux pharmaciennes sont tuées et un policier blessé,
lors d’une tentative de hold-up boulevard Richard-Lenoir, à Paris.
Quatre mois plus tard, la police arrête Goldman, un coupable idéal, au
vu des braquages qu’il a déjà commis et de son activisme
révolutionnaire.
Condamné à la réclusion perpétuelle en 1974, il est
finalement acquitté en 76, après un second procès en cassation mené par
maître Kiejman. Son comité de soutien d’alors, centralisé par
Libération, est constitué entre autres de Mendès-France, Françoise
Sagan…
Au cours des six années passées à la prison de Fresnes, il passe deux maîtrises, l’une en espagnol, l’autre en philosophie, il apprend à se connaître en écrivant un livre (Seuil, 1975) et, paradoxalement, découvre la paix intérieure...
Le 20 septembre 1979, à Paris, Pierre Goldman est tué. Peu après, un
commando, sous le nom « Honneur de la police », revendique l'assassinat.
Dans Le monde du lendemain, on peut lire : « Un Juif polonais est mort
en France. Mort de ses trois assassins, chacun d'eux paraissant avoir eu
en charge de tuer l'une des trois vies de Pierre Goldman, juif,
militant de gauche, délinquant qui en avait appelé à la loi. ». Le même
jour, Libération écrit : « Pierre a été abattu alors que sa femme
s'apprêtait à mettre au monde leur enfant. ».
Le 26 septembre, une foule
énorme de quelque 15 000 personnes entreprend une marche silencieuse
vers le Père-Lachaise où Pierre Goldman sera inhumé. Dans cette foule,
parmi de nombreux intellectuels et militants, on reconnaît Jean-Paul
Sartre et Simone de Beauvoir, Régis Debray, Simone Signoret et Yves
Montand ou encore un tout jeune homme, Jean-Jacques, le demi-frère de
Pierre.
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