Je n'ai à t'offrir que ce souvenir-là. Emporte-le, ou bien oublie encore.
Rousseau se réveille couvert de bandelettes
dans une chambre d’hôpital, la mémoire vide. Il entend parler d’un bus
piégé, d’une femme tombée sur lui dont le corps lui a sauvé la vie.
On
lui rend ses papiers de chien, le voilà dans la rue. Autour de lui, des
chiens à la mine patibulaire, des affiches désignant l’espèce féline
comme l’ennemi à combattre.
Parvenu à l’adresse indiquée sur ses
papiers, Rousseau ne reconnaît toujours rien. Mais sa “ mémoire blanche ”
lui permet de regarder le monde avec un esprit neuf.
À la recherche
d’une réponse, Rousseau traverse la ville, échappe à des pièges et
embarque aussi pour l’île aux Pères dans l’espoir vain de savoir qui il
est, d’où il vient.