lundi 12 septembre 2011

Les cavernes d'acier d'Isaac ASIMOV


Les Terriens vivent heureux dans ces ‘cavernes d’acier’, où les robots sont interdits.

Leur présence a toujours dégoûté les Terriens, même si, conformément aux trois lois de la robotique, aucun robot n’a jamais fait de mal à un être humain. 
 
Privés d’air et de lumière naturels, privés d’espaces et d’éléments naturels, les Terriens aiment vivrent agglutinés, les terres libres comme le ciel leur font peur. La plupart, d’ailleurs, ne sont jamais sortis des villes souterraines. Les enfants y naissent, et cet écosystème reconstitué est leur milieu naturel.

Les Terriens ont laissé à leurs cousins de l’espace, les Exos, l’Univers entier. Aucun habitant de la Terre n’oserait s’y aventurer.
 
Dans ce monde communautariste hyper-structuré, l’argent a été aboli : il ne permet pas de gérer de façon optimale les ressources de la planète et le travail de chacun. 

A la place, les Terriens ont inventé un système global de planification des tâches et des modes de vie, qui assure la rationalité de toutes les actions, qu’il s’agisse de production ou de consommation. Ainsi les familles mangent-elles toutes dans les cantines de leur quartier, où des repas sommaires produits à partir de cultures synthétiques, leur sont servis à heures fixes. 
 
Les gens n’ont pas non plus de salle de bains ni de toilettes à leur domicile. Ils se rendent dans des sanitaires publics. Les métiers sont organisés de manière à optimiser le fonctionnement de ces villes souterraines, et l’utilité sociale de chaque activité est fixé par les autorités. 

Chaque travailleur dispose ainsi d’un grade, et les seuls avantages qu’un Terrien peut acquérir par rapport à ses concitoyens repose sur cette différence de grade. Les travailleurs qui, au regard de la norme sociale, sont d’une utilité supérieure, peuvent par exemple disposer d'une salle de bains et d'une cuisine à leur domicile. 

Elijah Baley est un numéro 6. Inspecteur de police, il bénéficie d’un grade élevé, qui lui permet de jouir de certains privilèges. Sa femme et lui préfèrent cependant ne pas exploiter les possibilités qui leur sont offertes – comme de manger à leur domicile – car ils ne souhaitent pas être mal vus de leurs voisins. 

Dans un monde où l’égalité est érigée en vertu première, la normalisation des comportements et des attributs matériels interdit aux individus de se comporter d’une façon originale.

L’inspecteur Baley a du pain sur la planche. Un meurtre a été commis à Space Town, port de débarquement vers les Mondes extérieurs. Les Spaciens (ou Exos) pensent que le criminel est un Terrien.

Afin d’enquêter sur ce meurtre, ils dépêchent un de leurs meilleurs agents, R. Daneel Olivey, androïde au cerveau électronique ultraperfectionné, capable de se faire passer pour un humain. Assisté de ce robot, pour lui répugnant et humiliant, l’inspecteur Baley doit faire preuve d’efficacité : les tensions entre la Terre et les Mondes extérieurs pourraient conduire à un conflit fratricide. 

Contraints de coopérer, les Terriens doivent s’ouvrir sur l’extérieur. Dans cette posture, une question ne tarde par à jaillir : et si nous partions conquérir à nouveau l’espace ?

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