mardi 29 novembre 2016

La mélancolie de la résistance de László Krasznahorkai



Quel danger plane sur cette petite ville du sud-est de la Hongrie?

Quelle est la nature du malaise qui l’agite?

Nous suivons Mme Pflaum et la voyons se débattre avec une menace jamais nommée.

Son ennemie, Mme Eszter, l’appelle à l’aide pour mener campagne contre la destruction, mais la venue d’un cirque et l’exhibition d’une immense baleine sèment le trouble dans la communauté, puis précipitent la ville dans une explosion de violence...

vendredi 18 novembre 2016

DANS LE VENTRE DE HARA KIRI, par Arnaud Baumann et Xavier Lambours


Hara Kiri lancé en 1960 s’inscrit dans la tradition du journal satirique en transgressant les codes.

Dans ces temps marqués par le gaullisme finissant, Hara Kiri renouvelle le genre avec une incroyable liberté de ton, donnant bientôt naissance au génialissime esprit « bête et méchant ».

Hara Kiri renouvelle également la forme, en explorant un procédé qui se répand alors, celui du détournement photographique et du pseudo roman photo.

Ce livre s’appuie sur le travail de deux photographes, Arnaud Baumann et Xavier Lambours, qui intègrent en 1973 l’univers Hara Kiri, en adoptant comme pseudonyme le nom de « Lambau ».

Depuis cette date, les deux compères mitraillent la rédaction et lui fournissent matière à déconnades photographiques sans fin.

L’ouvrage fait la part belles aux acteurs de cette incroyable aventure qu’a été Hara Kiri, avec des portraits (en photos et en textes) de Cavanna, Choron, Gébé, Wolinski, Cabu, Willem, Reiser, Delfeil de Ton, Siné, ...mais rend surtout un inestimable hommage à cet apport de la photographie dans la construction de cet esprit « bête et méchant ».

Avec les pseudo roman-photo, la photo aux mains de l’équipe animée par Cavanna et Choron a pris un tout autre chemin, investissant la vie quotidienne dans sa formidable banalité, servant de support aux plus joyeuses provocations autour du sexe, de la merde, de la maladie, de la bêtise ou de la mort.

lundi 14 novembre 2016

Nous revenons comme des ombres de Paco Ignacio Taibo II



 
Au Mexique, en 1922, ils se retrouvaient au bar d'un hôtel pour jouer aux dominos. 

Comme les mousquetaires d'Alexandre Dumas, les ombres que l'on retrouve en 1941, vingt ans après leur première apparition dans Ombre de l'ombre, sont au nombre de quatre:

  • un Chinois anarchiste ancien marin nommé Tomás Wong, après avoir participé en Chine à la longue marche de Mao Tse Toung, travaille à l'édification d'une route dans la forêt amazonienne et tombe sur un nid de soldats allemands qu'il va tenter d'éliminer...

  • Pioquinto Manterola qui vivote comme journaliste spécialisé dans les affaires criminelles accepte, à la demande de deux écrivains allemands et marxistes, de protéger de VeraCruz jusqu'à Mexico un rabbin qui se dissimule sous une fausse identité portugaise...

  • Fermín Valencia Taivoun poète virtuose dans l'art du slogan publicitaire subsiste en écrivant sous pseudonyme des romans pornographiques. Ce manchot malhabile, sous le nom de A39, est aussi un agent secret du ministère de l'Intérieur qui surveille à Mexico un réseau d'espions pronazis...

  • Stanley Kowalski, un avocat dont les meilleures clientes étaient des prostituées , que l'on le retrouve à Cuba où il veille, dans sa chambre d'asile, sur quatre-vingt-trois lingots d'or...

Bientôt, ce dernier va convoquer ses vieux complices pour une partie de poker en présence du romancier Ernest Hemingway...

dimanche 6 novembre 2016

Fables psychiatriques de D.CUNNINGHAM



Fables psychiatriques s’appuie sur l’expérience d’aide-soignant de Darryl Cunningham dans un service psychiatrique pour donner une image raisonnée du monde de la maladie mentale.

Dans chaque chapitre, l’auteur explore un problème de santé mentale différent (troubles bi-polaires, dépressions, schizophrénie, etc ...), en décrivant l’expérience de la maladie mentale, tant du point de vue des malades que de leurs amis, de leurs parents et des soignants. 

Cunningham montre aussi comment la perception de la maladie mentale dans la société engendre une stigmatisation et une discrimination infondées, comme le mythe selon lequel les personnes schizophrènes sont plus susceptibles de commettre des crimes que les non-schizophrènes...