jeudi 15 janvier 2009

Energie des océans

il est souvent question lorsque l'on parle d'énergies renouvelables de ne parler que des sujets ayant un impact médiatique:éoliennes,panneaux solaires et biocarburants.

Cependant, plusieurs autres sources énergies renouvelables existent.

Elles sont en cours d'exploration...

Pour ce message, je m'intéresserai à une partie de l'énergie que peut "fabriquer" mer & océans.

Par rapport aux immenses ressources qu'ils recèlent, deux sont potentiellement exploitables:

l’énergie houlomotrice et l'énergie hydro cinétique.

Quelques explications sur ces 2 procédés!!

l’énergie houlomotrice
(principe 1)


Parmi toutes les idées développées pour récupérer l'énergie transportée par les vagues, celle qui recueille actuellement les faveurs du plus grand nombre de chercheurs sont des ouvrages généralement côtiers présentant une cavité interne (chambre) soumise à l'action des vagues à travers une ouverture immergée.



Principe:
Explication:

A l'intérieur de la chambre, l'eau ainsi mise en mouvement agit comme un piston qui crée un courant d'air alternatif à travers une turbine munie d'un générateur électrique.


l’énergie houlomotrice
(principe 2)


Ce sont des installations implantées plus au large avec des profondeurs d’eau de l’ordre de 40 à 50 m, indépendantes de la nature du fond. Ils sont conçus pour survivre aux plus fortes tempêtes.

L’exemple le plus représentatif à ce jour est le Pelamis dont un module de 750 kW (puissance maximum, dépendant de la densité de puissance des vagues).



Ce système consiste en un ensemble de segments cylindriques linéaires articulés (longueur total = 150 m, largeur = 4,7 m), à demi immergés, et liés par des joints.



Le mouvement des joints généré par les vagues, transversalement et en hauteur, met en mouvement un fluide hydraulique qui fait fonctionner un moteur.



Plusieurs modules seraient installés ensemble, comme dans une ferme éolienne. Ainsi une ferme houlomotrice de 30 MW occuperait au plus une surface de 1 km2 en mer.


Pour comparaison, la centrale éolienne offshore de Rodsand au Danemark occupe une surface de 24 km2 pour une puissance totale de 150 MW. La densité surfacique de puissance est donc de l’ordre de 6 MW/km2.

l'énergie hydro cinétique

Une installation hydro cinétique peut être assimilée à une éolienne sous-marine (hydrolienne).


La puissance fournie par un courant est de l’ordre de 1,2 kW/m² pour un courant de 2m/s et 4 kW/m² pour un courant de 3m/s. Elle est proportionnelle au cube de la vitesse de l’eau.

Les courants rapides n’existent que dans les profondeurs d’eau faible et à proximité des côtes.

Les machines doivent donc être de taille modeste (rotors de 10 à 20 m de diamètre).

Les premiers prototypes sont déjà opérationnels en Norvège et au Royaume-Uni. Un projet est en cours de développement en France.


Quelques infos

Le long des côtes européennes, les courants permanents sont de faible intensité,contrairement au Gulf Stream en Floride par exemple.

Par contre, les courants développés par les phénomènes de marée représentent une ressource importante, en particulier dans la Manche. L’onde de marée est amplifiée dans certaines zones privilégiées par la configuration de la côte.

Le littoral de la Bretagne et de la Normandie possède plusieurs sites où les courants atteignent des valeurs importantes : la Chaussée de Sein (3m/s), le Fromveur à Ouessant (4m/s), les Hauts de Bréhat, le Cap Fréhel (2m/s), le Raz Blanchard (5m/s).

De plus la vitesse et les horaires des courants sont prédictibles longtemps à l’avance.


Il faut rappeler que l’énergie des marées (marémotrice) a été exploitée dans les moulins à marée et que l’usine de La Rance (240 MW) fonctionne depuis 1966.

Toutefois
,
ces usines nécessitent la construction d’un barrage à la côte.

Les sites potentiels sont peu nombreux et l’impact écologique est notable.

Un projet de plusieurs centaines de MW est en cours d’étude en Grande-Bretagne.

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